Bilan : 15e Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP-15)
La Ville de Montréal fut l’hôte du 7 au 19 décembre 2022 de la 15e conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique des Nations unies (COP 15). Cette rencontre internationale a pour objectif de développer un cadre mondial commun pour restaurer et protéger la biodiversité.
La cible phare de cette conférence demeure la protection de 30 % des milieux naturels terrestres et marins d’ici 2030. Or, à l’échelle planétaire, 17 % des écosystèmes terrestres et 8 % des écosystèmes marins sont actuellement protégés. La mise en application de cet accord constitue certes un défi de taille compte tenu de l’ampleur politique de l’enjeu. Par exemple, nous avons pu constater durant les négociations de la COP15 les divergences en ce qui a trait au financement qui devrait être accordée aux populations des pays du Sud, généralement plus touchées par la perte de biodiversité. Aussi, l’aspect non-contraignant qui caractérise ce type d’accord, fait l’objet de critiques de la part de la société civile.
Les causes sous-jacentes à la perte de biodiversité
En marge de la COP15, plusieurs membres de la société civile se sont mobilisés pour réfléchir aux causes sous-jacentes à la perte de biodiversité, comme la surconsommation, l’urbanisation et la production non durable. Ces causes sous-jacentes découlent de l’organisation de la production et de la satisfaction des besoins au sein d’un système économique qui alimente la crise climatique actuelle. Or, le Collectif COP15, qui regroupe plus de 80 organisations, réclame des actions ambitieuses et concrètes pour la sauvegarde de la nature. Par le fait même, les prochaines COP devront accélérées la réflexion à propos des solutions aux causes sous-jacentes pour ainsi, mettre en œuvre les changements systémiques qui s’imposent. Tel que souligné par Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la section québécoise de la Société pour la nature et les parcs du Canada, cette mobilisation citoyenne doit faire en sorte qu’il n’y ait plus jamais aucune COP où on va mettre de côté ces enjeux importants.
Biodiversité et climat : un arrimage s’impose
En marge de la COP15, le Comité consultatif sur les changements climatiques a déposé un avis qui a pour titre Climat et biodiversité : redéfinir notre rapport à la nature dans lequel on souligne à juste titre que la biodiversité et le climat sont intrinsèquement liées. Ayant pour mission de conseiller le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, le comité recommande au gouvernement du Québec l’adoption d’une première stratégie nationale de la biodiversité qui considère l’interaction entre les changements climatiques et la biodiversité.
Des gestes concrets pour protéger la biodiversité au Centre-du-Québec
Par l’entremise de divers projets, le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) est déjà à pied d’œuvre sur le terrain afin de protéger notre biodiversité. En 2023, nous voulons atteindre notre objectif de planter 15 000 arbres au Centre-du-Québec pour ainsi, consolider nos corridors écologiques. Pour sa part, l’organisme Nature-Avenir continuera ses démarches visant l’acquisition de propriétés à perpétuité dans le but d’assurer la conservation des milieux naturels. Cette contribution s’inscrit par ailleurs dans nos efforts pour lutter contre les changements climatiques et protéger la biodiversité.