Le CRECQ innove avec un projet de sylviculture adaptée

Animé par la volonté d’agir face aux changements climatiques, le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) entame un projet novateur qui jumèlera le savoir des biologistes et des forestiers dans le but de prévenir le déclin prématuré de nos forêts.

Une première au Québec, ce projet de sylviculture adaptée au réseau de connectivité du Centre-du-Québec sera réalisé en étroite collaboration avec l’ingénieure forestière, Mme Carine Annecou, spécialiste de la question des changements climatiques. « Le projet vise ici à réunir différentes données géomatiques qui nous permettront de déterminer les zones qui seront les plus durement affectées par les projections climatiques attendues au-delà de 2050. En adaptant dès maintenant nos interventions dans les zones qui seront déterminées comme prioritaires, on estime que la forêt pourra être plus résiliente face aux changements climatiques. On favorisera ainsi le maintien de la biodiversité, nécessaire pour conserver le fragile équilibre de nos écosystèmes et du même coup, on assure la pérennité de la filière de production de bois », indique Mme Carine Annecou, ingénieure forestière, collaboratrice aux forêts et changements climatiques au Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec.

Un tel projet débouchera donc sur l’élaboration d’un guide de stratégies sylvicoles et sur la création d’ateliers de formation qui fournira des options d’interventions dans les zones prioritaires aux professionnels de la forêt et aux biologistes. Le but étant de soutenir et d’assurer adéquatement le transfert de ses connaissances aux propriétaires forestiers privés de la région.

« Le CRECQ est très fier de réaliser ce projet d’envergure qui nécessite la mobilisation et la concertation de dizaines d’acteurs environnementaux et forestiers du Centre-du-Québec. C’est l’une des grandes forces de notre organisation d’être en mesure de concerter un aussi large éventail d’intervenants et de spécialistes en s’appuyant sur un cadre de référence collectif afin de promouvoir la protection et l’amélioration de notre environnement », mentionne M. Claude Lefebvre, président du CRECQ.

Mentionnons que ce projet compte, entre autres, sur la précieuse participation de l’Agence forestière des Bois-Francs (AFBF) qui collabore étroitement avec le CRECQ depuis déjà de nombreuses années. « En unissant nos expertises environnementales et forestières, nous sommes beaucoup plus à même d’arriver à des solutions concrètes qui seront applicables et respectueuses, tant pour les producteurs forestiers, que les biologistes, afin d’assurer à long terme la santé des peuplements », rappelle M. Guy Larochelle, directeur général de l’AFBF et vice-président du conseil d’administration du CRECQ.

Ce projet est réalisé avec l’appui financier du gouvernement du Canada agissant par l’entremise du ministère d’Environnement et Changement climatique Canada en soutien à la conservation des espèces en péril et de leur habitat. Le projet bénéficie aussi d’une aide financière du gouvernement du Québec grâce au programme Action-Climat et de la Fondation de la faune du Québec dans le cadre du programme Faune-Forêt sur terre privée.