Accompagner et structurer les entreprises dans leur transition écologique, il suffit d’emboiter le premier pas!

Les PME et les changements climatiques au Québec : le temps d’agir
Le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), estime que les PME sont responsables de 60 % de la pollution industrielle au Canada. S’ajoute à cela, selon l’Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre (GES) que le secteur du transport représentait environ 43 % des émissions de GES et les industries environ 29 % en 2019.

La nécessité d’instaurer des meilleures pratiques écoresponsables
Nous constatons depuis quelques mois que les entreprises et leurs gestionnaires sont conscients de leurs impacts et ont cette volonté d’agir. Pourtant, les impacts environnementaux semblent difficiles à mettre en priorité. Initier cette transition est pourtant possible, notamment en bonifiant peu à peu ses pratiques d’affaires.

Par exemple, une entreprise peut rénover son bâtiment pour le rendre plus durable et diminuer ses coûts d’entretien et d’opération par la même occasion. Elle peut également instaurer davantage de pratiques d’économie circulaire pour diminuer ses résidus et ses coûts d’enfouissement ou encore mettre en place des circuits courts dans sa chaîne d’approvisionnement. Une entreprise peut également effectuer le bilan de ses émissions de GES afin d’identifier les principaux postes d’émission et ensuite agir pour réduire leurs impacts. Toutes ces initiatives engagent les entreprises dans la transition écologique et les placent ainsi en citoyen corporatif proactif en développement durable.  

Un besoin d’accompagnement et de structuration
Pour cela, les PME ont souvent besoin d’accompagnement, par manque de ressources, de connaissances et de temps. On remarque une hausse de programmes disponibles ou de consultants pour aider les PME dans cette démarche. Je note également la mise en place de cohortes d’entreprises travaillant sur des thématiques environnementales, créant de nouvelles formes de collaborations entre entrepreneurs. Ce nouveau modèle leur permet de partager leurs enjeux, de trouver des pistes de solutions ensemble, et finalement de s’inspirer entre eux.

Des programmes de financement et d’accompagnement disponibles
Lorsque l’on parle de programme d’aide en développement durable, on peut penser par exemple aux subventions ou aux financement avantageux permettant aux entreprises d’entamer leur transition écologique. Citons par exemple le Fonds Écoleader qui a soutenu près d’une centaine d’entreprises de la région centricoise à obtenir de l’expertise externe depuis 2019 pour prendre le virage vert, ou encore le nouveau Fonds Écopropulsion (disponible dans Arthabaska et L’Érable). On retrouve également différents programmes d’accompagnement en développement durable dans la région qui proposent des accompagnements à moindre coûts. Je cite entre autres la Démarche d2 portée par la Corporation du développement durable et l’Accompagnement PROAction de la SADC Nicolet-Bécancour. Ces programmes sont de véritables coups de pouces pour les PME. En plus de ces ressources régionales, il existe une panoplie de firmes de services-conseils selon les besoins spécifiques des entreprises.

J’invite ainsi les entreprises et les organisations à passer à l’action et à communiquer avec moi-même pour faire partie de cette transition!

Andoniaina Ranaivoson
Conseillère en pratiques écoresponsables et technologies propres, Fonds Écoleader Centre-du-Québec, Corporation du développement durable

Sources :
OCDE (2021), « No net zero without SMEs : Exploring the key issues for greening SMEs and green entrepreneurship », OECD SME and Entrepreneurship Papers, n° 30, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/bab63915-en.
Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2019 et leur évolution depuis 1990 (gouv.qc.ca))
Adopter des pratiques écoresponsables et des technologies propres. – Fonds Écoleader : Fonds Écoleader (fondsecoleader.ca)