Nature-Avenir en renfort pour la conservation des milieux naturels d’intérêt

Qu’est-ce qu’un milieu humide?
Au Québec, les milieux humides occupent environ 10% du territoire, soit plus ou moins 17 millions d’hectares. Ce sont des écosystèmes qui se forment lorsque des sites sont saturés d’eau ou inondés pendant une période suffisamment longue pour influencer les composantes du sol et de la végétation, créant ainsi un environnement où co-existent milieu terrestre et milieu aquatique. On retrouve 4 grands types de milieux humides qui se distinguent par leurs caractéristiques hydrologiques, leur sol et leur végétation: les marais, les étangs, les marécages et les tourbières.

En plus d’abriter une multitude d’espèces animales et végétales, dont plusieurs étant reconnues comme menacées ou vulnérables, les milieux humides jouent un rôle important dans notre capacité à faire face aux impacts des changements climatiques. Le bon fonctionnement de ce type d’écosystème permet, entre autres, l’atténuation de l’érosion et des inondations, la régulation de la température et la séquestration du carbone.

Les milieux humides constituent l’un des types d’écosystèmes les plus productifs de la planète, mais aussi l’un des plus menacés. Face à leur importance cruciale pour l’environnement, il est nécessaire de mettre en place des solutions afin d’assurer leur protection.

Nature-Avenir, un acteur clé dans la conservation des milieux humides du Centre-du-Québec
Divers organismes de conservation œuvrent sur le territoire québécois afin d’offrir différentes approches pour protéger nos milieux humides. Assurant la conservation des milieux naturels d’intérêt au Centre-du-Québec, l’organisme de conservation Nature-Avenir a pour objectif de préserver ces milieux par leur protection, leur mise en valeur et leur restauration. Son territoire d’action s’étend sur l’ensemble du Centre-du-Québec et déborde quelque peu en Montérégie, en Estrie, et en Chaudière-Appalaches, s’étendant des rives du fleuve Saint-Laurent au sommet des montagnes des Appalaches.

Nature-Avenir est un des principaux piliers impliqués dans la protection des terres privées au Centre-du-Québec et collabore avec différents partenaires régionaux pour la sauvegarde et l’intendance des milieux naturels à perpétuité. L’organisme est activement présent pour soutenir et accompagner les municipalités et les propriétaires privés qui souhaitent participer à l’effort de conservation par la réalisation de projets de conservation volontaire.

La conservation volontaire comme approche de gestion et de protection du territoire
La conservation volontaire est un processus par lequel la prise en charge de la protection du patrimoine naturel est effectuée par le propriétaire foncier d’un terrain à haute valeur écologique en faveur de la collectivité. Cette option de conservation peut prendre différentes formes (don ou vente de terrain, servitude de conservation, réserve naturelle, etc.) selon les objectifs poursuivis.

La conservation volontaire est l’occasion d’opter pour une initiative permettant de préserver les services écologiques rendus par les milieux naturels, de protéger la biodiversité et de participer à l’amélioration du réseau d’aires protégées du Québec.

L’avenir des milieux humides et hydriques sur le territoire des municipalités
Considérant que la conservation des milieux naturels est un projet collectif qui nécessite une réflexion dans notre planification de l’aménagement du territoire, les municipalités sont de véritables vecteurs de changement.

Avec la mise en œuvre des plans régionaux des milieux humides et hydriques (PRMHH) dans les prochaines années et dans le but d’assurer le déploiement des actions découlant de ceux-ci, Nature-Avenir est un acteur nécessaire et présent pour soutenir les instances municipales et collaborer avec les partenaires régionaux.

En répondant au besoin régional en matière de conservation des milieux naturels, Nature-Avenir représente un allié primordial afin d’intégrer la conservation des milieux humides et hydriques à la planification de l’aménagement du territoire, en favorisant un développement durable et structurant.

Karine Labelle
Directrice à la conservation légale, Nature-Avenir
Soutenu dans la rédaction de l’Édito par Laurie Beauchemin