RÉSEAU DE CONSERVATION

Le réseau de conservation

On retrouve 21 « noyaux » d’intérêt de conservation pour la biodiversité au Centre-du-Québec.

Ces noyaux sont des zones géographiques regroupant plusieurs éléments d’intérêt écologique :
–   des milieux humides et hydriques ;
–   des milieux ouverts d’intérêt (ex. friche) ;
–   des milieux forestiers ;
–   des occurrences d’espèces en péril.

 

Ces noyaux sont connectés par un réseau de corridors naturels à travers le Centre-du-Québec.

Ce réseau comprend :
–   des corridors terrestres ;
–   des corridors aquatiques.

État de la situation

–    Considérant que le Centre-du-Québec a connu depuis les cinquante dernières années des pertes de milieux naturels qui se sont soldées par la dégradation de notre environnement et la perte des services écologiques.
–   Considérant l’impact appréhender des changements climatiques.
–   Considérant que le réseau de connectivité identifié au Centre-du-Québec.
–   Considérant que la conservation des milieux naturels est un concept flexible qui intègre l’ensemble des interventions de protection, d’utilisation durable et de restauration des milieux naturels visant à maintenir leur intégrité dans un objectif de pérennisation des services écologiques pour les générations actuelles et futures.
–   Considérant que la conservation des milieux naturels est un projet collectif qui nécessitera des changements de comportements.

Perspective d’avenir

D’ici 2023, un ensemble de milieux naturels diversifiés et représentatifs de la biodiversité du Centre-du-Québec composeront un réseau écologique connecté qui contribuera au maintien des fonctions et des services écologiques, ainsi qu’à l’adaptation aux changements climatiques, le tout dans une approche concertée et compatible avec le développement durable du territoire.

En conservant (protéger, restaurer, utiliser durablement) les corridors et les noyaux, on conserve la biodiversité au Centre-du-Québec. On conserve la diversité d’écosystèmes, d’espèces, de gènes, etc. En conservant la biodiversité, on augmente la résilience du Centre-du-Québec face aux changements climatiques, on maintient plus de services écosystémiques, et on assure la survie de plusieurs espèces, dont plusieurs en péril.

Le réseau en action

Plusieurs actions sont ciblées pour atteindre ces objectifs, dont mettre en œuvre une panoplie de projets de conservation et d’aménagement menés par l’équipe des milieux naturels du CRECQ. Pour en savoir plus, consultez la documentation suivante mise à votre disposition.

Espèces en périls

Plusieurs espèces en péril sont plus particulièrement ciblées par les actions de conservation entrepris dans les noyaux d’intérêt et les corridors de connectivités du Centre-du-Québec. En voici quelques exemples : 

L’équipe du CRECQ est sur le terrain afin d’effectuer la caractérisation des milieux naturels au Centre-du-Québec. Nous avons confirmé la présence de la paruline du Canada au Centre-du-Québec, une espèce menacée au Canada et susceptible d’être désignée menacée au Québec! Deux de nos employés ont vu (et entendu!) trois Paruline du Canada à l’été 2021, dont un couple, dans un milieu forestier de notre région!

Saviez-vous que différentes menaces pesant sur cette espèce insectivore pourraient expliquer son déclin?

Parmi celles-ci, la perte et la dégradation de son habitat, particulièrement à son aire d’hivernage pourraient être en cause. Dans l’est du Canada, les pertes d’habitat attribuables à la transformation des forêts marécageuses auraient contribué au déclin des populations de Parulines du Canada (COSEPAC, 2020b).

Comment aider cette espèce?

–  Signaler l’observation d’individu au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ);
–  Participer à l’enrichissement, en termes d’observations, des banques de données publiques comme eBird et l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec;
–  Conserver intactes les forêts tels que les boisés riverains et les forêts humides qui ne sont pas fragmentés;
–  Choisir des pratiques sylvicoles qui favorisent la création ou la protection de sous-étages denses en milieux forestiers;
–  Encourager les programmes et initiatives qui protègent l’habitat de la Paruline de Canada, tant au Québec qu’à l’international dans son aire d’habitats d’hiver comme boire du café qui porte la certification Bird Friendly Smithsonian. (Corridor Appalachien, n.d.-a; Stewart et al., 2009)

L’équipe du CRECQ est sur le terrain afin d’effectuer la caractérisation des milieux naturels au Centre-du-Québec. Nous avons confirmé la présence du Pioui de l’Est dans de nombreux fragments forestiers au sein des noyaux d’intérêt de conservation au Centre-du-Québec.

Cet oiseau est très répandu dans les forêts de l’est de l’Amérique du Nord, toutefois, comme la plupart des autres oiseaux migrants sur de longue distance et se nourrissant d’insectes volants, cette espèce présente des déclins persistant au cours des 40 dernières années (Environnement Canada, 2011). Le taux de déclin de 10 ans (25 %) répond presque aux critères associés au statut d’espèce « menacée ». Les causes du déclin sont incomprises, mais elles pourraient être liées à la perte ou à la dégradation de l’habitat dans son aire d’hivernage en Amérique du Sud ou aux changements dans la disponibilité des insectes-proies. Si le déclin de la population persiste, l’espèce pourrait devenir « menacée » (Environnement Canada, 2011). C’est pourquoi son statut est actuellement d’espèce « préoccupante ».

Pour favoriser cette espèce, il faut, entre autres, préserver les massifs de forêts feuillues et mixtes, valoriser la connectivité entre les fragments de forêt, limiter l’utilisation des insecticides, etc. (QuébecOiseaux, 2013)

L’équipe du CRECQ est sur le terrain afin d’effectuer la caractérisation des milieux naturels au Centre-du-Québec. Nous avons confirmé la présence de la grive des bois au sein des noyaux d’intérêt de conservation! Comme toutes les grives, cette espèce possède un chant particulièrement mélodieux! Il n’est pas rare d’entendre le chant de la grive solitaire, qui est plus commune dans nos forêts.

La grive des bois est une espèce désignée comme menacée par le comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Elle est menacée, entre autres, par la perte d’habitat dans ses aires d’hivernage et par la fragmentation et la dégradation de l’habitat dans ses aires de reproduction (Environnement Canada, 2011).

Pour favoriser la création d’habitats propices, il est possible de restaurer et de conserver les grands blocs de forêt mature. La restauration de la végétation dans la zone tampon des forêts existantes est aussi très pertinentes (Stewart, 2017).

L’équipe du CRECQ est sur le terrain afin d’effectuer la caractérisation des milieux naturels au Centre-du-Québec. Nous avons confirmé la présence de l’hirondelle rustique au sein des noyaux d’intérêt de conservation au Centre-du-Québec.

L’hirondelle rustique fait partie d’un groupe d’espèces nommé « oiseaux champêtres ». Ce groupe d’oiseaux comprend de nombreuses autres espèces telles que la Sturnelle des prés, le Goglu des prés, l’Hirondelle bicolore, l’Alouette hausse-col, la Maubèche des champs, la Crécerelle d’Amérique et bien d’autres. Ce groupe d’espèce présente des déclins parmi les plus importants observés chez les oiseaux.

Il n’est pas rare d’observer les nids d’hirondelle rustique sur les avant-toits, les chevrons et les poutres transversales des granges, des hangars et des étables, ainsi que le dessous des ponts, des quais et des ponceaux.

Étant une espèce champêtre, les propositions par rapport à l’Hirondelle rustique s’appliquent surtout aux agriculteurs et aux propriétaires en milieu rural.

–  Conserver ou restaurer les vieux bâtiments de ferme en bois;
–  Intégrer un revêtement de bois, particulièrement en haut des murs des bâtiments;
–  Limiter l’usage de pesticides et éviter l’utilisation de semences enrobées de néonicotinoïdes qui affectent l’abondance de proies disponibles pour cette espèce;
–  Créer ou mettre en valeur des étangs pour favoriser l’abondance d’insectes et l’approvisionnement en boue;
–  Maintenir la présence de pâturage et sortir davantage le bétail afin d’attirer la présence d’insectes dont elle se nourrit.

Contacts

Marie-Christine Poisson
Coordonnatrice de l’équipe Milieux naturels
marie-christine.poisson@crecq.qc.ca
819 475-1048 poste 217

Patricia Gagnon
Chargée de projet Milieux naturels
patricia.gagnon@crecq.qc.ca
819 475-1048 poste 220

Merci à nos partenaires
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